Collaboration Entre Scientifiques Et Communautés Autochtones Et Locales : Le Patrimoine Culturel Immatériel Autochtone Face Aux Logiques De Développement Et De Valorisation De L’Innovation (Collaboration between Scientists and Indigenous and Local Communities: Traditional Knowledge and Innovation)
Innovation et Droit, L.G.D.J. Forthcoming
20 Pages Posted: 11 Aug 2014 Last revised: 13 Aug 2014
Date Written: 2013
Abstract
French Abstract: Les connaissances et savoirs détenus par les communautés autochtones et locales et en particulier les savoirs associés à la biodiversité ont de tout temps attiré l’attention des scientifiques qui y ont vu des connaissances de valeur pouvant être exploitées. Aujourd’hui dans un contexte d’érosion continue de la biodiversité et donc d’urgence quant à son inventaire et sa conservation, les savoirs traditionnels associés à la biodiversité ont été reconnus par la plupart des États comme des connaissances particulièrement utiles. C’est le cas de la France qui a ratifié la convention sur la diversité biologique (CDB) consacrant dans son article 8 (j) la valeur de ces savoirs tant pour les communautés que pour la connaissance scientifique et la conservation de la biodiversité, principes qui ont été réaffirmés et approfondis par le protocole de Nagoya en 2010, lui aussi signé par la France. À l’échelle locale, plusieurs projets menés dans l’outre-mer français illustrent cet intérêt pour les savoirs ainsi que les débouchés qui sont attendus.
En conséquence, face à l’intérêt croissant pour les savoirs traditionnels et leur potentiel en termes d’innovation, dans cette contribution nous tenterons de répondre aux questions suivantes :
Quels sont les rapports entre savoirs traditionnels, innovation et droits de propriété intellectuelle ? Quels droits naissent de ces relations et à qui profitent-ils ?
Quelles solutions sont envisageables afin de corriger les déséquilibres inhérents à l’intégration des savoirs traditionnels aux logiques de valorisation de l’innovation en France ?
Nous étudierons ces problématiques dans le contexte spécifique de la France et du droit de la propriété industrielle français.
English Abstract: Knowledge held by indigenous and local communities and in particular knowledge associated with biodiversity have always attracted the attention of scientists. Today amid continuing erosion of biodiversity and therefore an urgent need for its inventory and conservation, traditional knowledge associated with biodiversity have been recognized by most states as particularly useful knowledge. This is the case of France, which has ratified the Convention on Biological Diversity (CBD) in which article 8 (j) affirming the value of this knowledge for communities and for the development of scientific knowledge and conservation of biodiversity. The principles adopted in the CBD were reaffirmed and deepened by the Nagoya Protocol in 2010, also signed by France. Locally, several projects in the French overseas illustrate this interest in indigenous knowledge and opportunities that are expected.
Consequently, given the growing interest in traditional knowledge and their potential in terms of innovation, in this contribution we try to answer the following questions:
What are the relationships between traditional knowledge, innovation and intellectual property rights?
What rights arise from these relationships and who do they benefit?
What are possible solutions to correct the unequal exchanges resulting of the use of traditional knowledge for the development of innovations in France?
We will explore these issues in the specific context of France and of the French intellectual property legal framework.
Note: Downloadable document is in French.
Keywords: Traditional Knowledege, Innovation, Intellectual property, Indigenous people, France, Bioprospection
JEL Classification: K30, K32, K33, K39
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