La bonne foi et la common law : L’arrêt Bhasin c. Hrynew (Good Faith and the Common Law: The Supreme Court of Canada's Decision in Bhasin v Hrynew)
Forthcoming in « Dialogues en droit civil » (Berthold & Torres-Ceyte (dir.)
University of Cambridge Faculty of Law Research Paper No. 39/2018
19 Pages Posted: 17 May 2018 Last revised: 6 Jun 2018
Date Written: April 14, 2018
Abstract
French Abstract: Dans ce commentaire, j'inscris la décision de 2014 de la Cour suprême du Canada dans Bhasin c. Hrynew sur la bonne foi dans le droit des contrats dans le contexte général de la réflexion en common law sur le rôle des tribunaux.
Correctement compris, Bhasin ne représente pas une rupture radicale avec le passé. Au contraire, il représente un développement fondé sur des principes de la common law, de façon progressive.
En effet, il serait plus exact de voir Bhasin comme développant une obligation négative de ne pas agir de mauvaise foi plutôt que comme une obligation positive d'agir de bonne foi. La réticence de Bhasin à imposer des obligations positives est tout à fait compatible avec la réticence de longue date des tribunaux de common law à exiger des individus qu'ils agissent d'une manière particulière.
En conséquence, il serait tout à fait erroné de voir dans Bhasin une dérive vers des modes de pensée civils sur les obligations contractuelles - le droit québécois n'est invoqué que pour appuyer la conclusion que le développement proposé de la loi ne perturberait pas la compréhension des parties aux relations commerciales. Au lieu de cela, Bhasin devrait être vu pour ce qu'il est: un chef-d'œuvre de raisonnement progressiste fondé sur des principes, incrémentaliste, qui vise à éviter un changement radical dans la loi.
English Abstract: In this comment, I place the Supreme Court of Canada's 2014 decision in Bhasin v Hrynew on good faith in contract law in the broad context of common law thinking on the role of the courts.
Properly understood, Bhasin does not represent a radical break with the past. Rather, it represents a principled development of the common law, in an incremental fashion.
Indeed, it would be more accurate to see Bhasin as developing a negative obligation not to act in bad faith rather than a positive obligation to act in good faith. The reluctance in Bhasin to impose positive obligations is entirely consistent with the long-standing reluctance of common-law courts to require individuals to act in a particular way.
Accordingly, it would be quite wrong to see in Bhasin a drift towards civilian modes of thinking about contractual obligations -- the law of Quebec is relied upon only to support the conclusion that the proposed development of the law would not upset the settled understandings of parties to commercial relationships. Instead, Bhasin should be seen for what it is: a masterpiece of principled, incrementalist common-law reasoning which seeks to avoid radical change in the law.
Note: Downloadable document is in French.
Keywords: good faith, Bhasin v Hrynew, common law, incremental reasoning, principled approach
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